Le XX mai 2025
Chère cliente/Cher client,
Les actions nord-américaines ont dégringolé au début du mois, après que Donald Trump ait dévoilé, le 2 avril, une série de mesures tarifaires mondiales d’une ampleur sans précédent, dépassant toutes les attentes. Le taux de rendement de l’obligation de référence du Trésor américain à 10 ans a grimpé d’un demi-point de pourcentage en une semaine (les taux de rendement augmentent lorsque les prix des obligations baissent), soit la plus forte variation de ce type depuis 2001. La volatilité des marchés est montée en flèche et des signes de perturbations sont apparus sur le marché des titres à revenu fixe. L’or a fortement reculé. Mais une semaine plus tard, les indices boursiers ont brusquement changé de cap et augmenté lorsque le président a annoncé de manière inattendue une « pause de 90 jours » dans son programme tarifaire.
Les actions américaines ont de nouveau été secouées par une escalade tarifaire marquée entre les États-Unis et la Chine, mais elles se sont stabilisées au fil du mois, regagnant progressivement la majeure partie du terrain perdu lors de la première semaine. Les taux de rendement obligataires ont reculé. Et ce, malgré de nouveaux rebondissements, notamment lorsque Donald Trump a remis en question le maintien en poste du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell (qu’il a ensuite réaffirmé), et réitéré son intention d’imposer des tarifs douaniers de rétorsion à la Chine (une position rapidement assouplie avec une exemption pour les produits électroniques, notamment les iPhones). Au 30 avril, les principaux indices boursiers américains restaient en territoire négatif depuis le début de l’année, tandis que l’indice composé S&P/TSX restait essentiellement stable et continuait de surpasser les indices américains sur une base glissante d’un an.
L’indice composé S&P/TSX a terminé le mois en baisse de 0,10 %, l’indice S&P 500 a reculé de 0,70 %, tandis que l’indice Nasdaq a progressé de 0,88 %. L’indice MSCI Monde a cédé 0,37 %, et l’indice MSCI EAEO, 0,07 %. L’indice des obligations universelles FTSE Canada a reculé de 0,65 %.
Évolution mensuelle du marché
- Le 2 avril, les États-Unis ont annoncé l’imposition de tarifs douaniers réciproques à des niveaux variables sur les importations provenant de presque tous leurs partenaires commerciaux. Une semaine plus tard, les États-Unis ont décrété une pause de 90 jours, remplaçant ces mesures par un tarif de base de 10 % sur tous les pays, à l’exception de la Chine, à laquelle s’appliquerait un tarifs douanier de 145 % sur l’ensemble de ses exportations.
- L’inflation américaine a ralenti en mars, l’indice annuel des prix à la consommation ayant reculé à 2,4 % durant ce mois, contre 2,8 % en février, selon le Bureau of Labor Statistics.
- Les ventes au détail aux États-Unis ont augmenté de 1,4 % en mars, principalement grâce aux achats d’automobiles et de matériaux de construction, probablement stimulés par des achats anticipés avant l’entrée en vigueur des tarifs douaniers.
- Dans une déclaration publique, le président de la Fed, Jerome Powell, a indiqué que les tarifs douaniers annoncés au début du mois étaient « nettement plus élevés » que prévu et a averti qu’ils pourraient ralentir la croissance et faire grimper l’inflation.
- À la fin du mois d’avril, les données d’une enquête du Conference Board suggéraient que les perspectives économiques des consommateurs américains s’étaient détériorées au cours du mois. Les attentes des consommateurs sont tombées à leur plus bas niveau depuis octobre 2011, avec un indice de 54,4, bien en dessous du niveau de 80 qui, selon le groupe de recherche, indique souvent un risque de récession.
- Des tendances similaires ont été observées dans le sondage mensuel de l’Université du Michigan sur le sentiment des consommateurs, lequel a chuté à 52,2 en avril, contre 57 en mars. Les consommateurs s’attendent à une hausse des prix de 6,5 % au cours de l’année à venir, le niveau le plus élevé depuis 1981.
- La masse salariale du secteur privé n’a augmenté que de 62 000 emplois en avril, bien en deçà des 115 000 prévus par les économistes et inférieure aux 147 000 nouveaux emplois créés en mars. Le taux de chômage aux États-Unis s’est maintenu à 4,2 %.
- Selon le Bureau of Economic Analysis des États-Unis, l’estimation préliminaire du PIB pour le premier trimestre, publiée le 30 avril, fait état d’une contraction de 0,3 % en rythme annualisé au cours des trois premiers mois de 2025. Le PIB au quatrième trimestre de 2024 a augmenté de 2,4 %. Cependant, la faiblesse des données du premier trimestre reflète principalement la hausse des importations, qui sont soustraites du calcul du PIB, et la baisse des dépenses publiques. Ces mouvements ont été partiellement compensés par une augmentation des investissements, des dépenses de consommation et des exportations.
- Selon Statistique Canada, l’économie canadienne a reculé de 0,2 % en février. Cette baisse fait suite à une croissance du PIB de 0,4 % en janvier. L’organisme a également indiqué que les premiers indicateurs suggèrent une croissance modérée en mars.
- Selon Statistique Canada, les ventes au détail au Canada ont reculé de 0,4 % en février par rapport au mois précédent. Les estimations préliminaires pour mars indiquaient une légère hausse de 0,7 %, sans doute en prévision d’éventuelles hausses de prix liées aux tarifs douaniers. L’inflation a reculé à 2,3 % en mars, contre 2,6 % en février.
- Le Canada a perdu 33 000 emplois en mars, soit le plus grand recul depuis janvier 2022, et le taux de chômage est passé de 6,6 % à 6,7 %.
- La Banque du Canada a maintenu son taux d’intérêt de référence à 2,75 %, comme prévu, invoquant l’incertitude économique croissante liée aux questions tarifaires.
- En Europe, les actions allemandes et britanniques ont également subi de fortes baisses début avril avant de se redresser en fin de mois, mais elles sont restées bien en deçà des niveaux atteints en février et mars, lorsqu’elles avaient bénéficié d’une rotation importante au détriment des actions américaines.
- La Banque centrale européenne (BCE) a abaissé son taux d’intérêt de référence pour la septième fois depuis juin 2024, le réduisant d’un quart de point à 2,25 % le 17 avril. L’inflation dans la zone euro a reculé à 2,2 % en mars.
- Le PIB de la zone euro n’a progressé que de 0,4 % au premier trimestre de 2025, un résultat toutefois meilleur que les 0,2 % enregistrés au quatrième trimestre de 2024. La BCE prévoit une croissance annuelle de 0,9 % pour 2025.
- L’économie chinoise a montré les premiers signes d’un ralentissement en raison de la guerre tarifaire, l’indice des directeurs d’achat dans le secteur manufacturier ayant chuté à 49,0 en avril, contre 50,5 en mars. Tout chiffre inférieur à 50 indique un ralentissement de l’activité, et le résultat a été pénalisé par les données relatives aux nouvelles commandes à l’exportation, qui ont chuté à leur plus bas niveau depuis le début de la pandémie de Covid-19.
- Au Japon, l’inflation en avril a augmenté plus que prévu, à 3,1 % en rythme annualisé, contre 2,9 % en mars. Les probabilités d’une hausse supplémentaire des taux de la Banque du Japon ont augmenté à la suite de cette publication.
- L’or a enregistré une quatrième hausse mensuelle consécutive, progressant de 5,8 % en avril, pour clôturer le mois à 3 305 $ US l’once troy. Le pétrole a reculé au cours du mois et reste à la mi-janvier, bien en deçà de ses plus hauts niveaux depuis le début de l’année.
Comment cela affecte-t-il mes placements?
Au terme d’un mois mouvementé pour les investisseurs, les Canadiens ont voté lors d’élections dominées par la menace économique des tarifs douaniers et les déclarations de M. Trump sur la souveraineté canadienne. Désormais confirmé au poste de premier ministre, Mark Carney dirige un gouvernement libéral minoritaire faisant face à de fortes attentes et à des enjeux majeurs, au premier rang desquels figurent les négociations commerciales imminentes avec les États-Unis. Au cours du mois, le Fonds monétaire international (FMI) a révisé à la baisse ses prévisions de croissance mondiale, invoquant une incertitude accrue liée à la politique tarifaire de l’administration Trump. La perspective de croissance du Canada pour 2025 a été abaissée de 1,8 % à 1,4 % par le FMI, tandis que celle des États-Unis est désormais estimée à environ 1,8 %, soit près de sa tendance à long terme. Pourtant, à la fin avril, les marchés des actions avaient en grande partie récupéré les fortes pertes subies dans les premiers jours du mois, certains signaux laissant entrevoir que Washington pourrait adopter une approche légèrement plus mesurée dans la redéfinition des relations commerciales mondiales qu’elle privilégie. Dans ce contexte, les investisseurs continueront de suivre de près l’évolution des politiques américaines ainsi que la trajectoire de la croissance, de l’inflation et de l’emploi.
N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions ou des idées sur votre stratégie d’investissement actuelle.
Sincères salutations,
[Conseiller financier]
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